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Expulsions locatives : un triste record encore battu

La Fondation Abbé Pierre s’indigne devant les chiffres 2016 des expulsions locatives.

À Paris, le 4 juillet 2017

L’hémorragie continue. Alors que l’année 2015 avait été marquée par une hausse inédite du nombre d’expulsions locatives de 25 % en un an, les chiffres 2016 sont encore pires. Nous venons d’apprendre que 15 222 ménages ont été expulsés avec le concours de la force publique en 2016, d’après le ministère de l’Intérieur. Triste record, qui confirme la tendance de long terme, avec une augmentation de 140 % en 15 ans ! Sans oublier que deux à trois fois plus de ménages quittent leur domicile avant l’arrivée des forces de l’ordre, sous la pression de la procédure.

L’État réitère régulièrement son intention de prévenir les expulsions, notamment à travers la création d’un Pôle national de prévention des expulsions, mais son action concrète montre le contraire. Par exemple, de plus en plus de familles, pourtant prioritaires au titre du droit au logement opposable (Dalo), sont expulsées alors que l’État s’était engagé par deux circulaires de 2012 et 2017 à les reloger avant l’expulsion. A la veille des vacances scolaires, propices à une accélération des expulsions, un rendez-vous a été sollicité auprès du préfet de police de Paris, où cette situation est de plus en plus fréquente, mais cette demande élémentaire est restée sans réponse.

Fonds de Solidarité Logement, diagnostics sociaux et financiers avant audience, maintien des aides au logement par la CAF, indemnisation des bailleurs… : de nombreux dispositifs d’aide existent, mais sont trop peu mobilisés alors qu’ils peuvent avoir un réel impact. L’urgence est donc aujourd’hui de déployer des moyens humains et financiers pour empêcher au maximum ce phénomène dramatique pour des milliers de familles.

« La misère ne se gère pas, elle se combat. » - l’abbé Pierre

 

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