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« Ce sont les plus belles années de ma vie professionnelle »

Nadia est hôte à la Pension de famille du figuier, à la Grand-Combe (30), depuis le jour de son ouverture, il y a 11 ans.

« J’ai participé au projet dès sa conception et avais trouvé l’idée formidable ! Ici, tous les habitants ont eu des parcours de vie très difficiles et n’ont pas été épargnés par la vie. On leur offre ici  la possibilité de se poser le temps qu’ils veulent et dont ils ont besoin pour se reconstruire… Deux repas hebdomadaires sont pris en collectivité, dans le respect des gestes barrières depuis un an. Malgré la crise du Covid, certaines activités ont pu être maintenues : atelier couture, chant choral et depuis peu, avec l’arrivée des beaux jours, la vie presque normale a pu reprendre ses droits, les repas sont pris dehors ; la pétanque et les marches à pied sont à nouveau au programme. »

 

Ce 8 mars, les habitants du Figuier savent qu’il s’agit de la journée mondiale des droits de la femme, alors forcément, ils ont un petit mot pour Nadia qui anime la vie dans la Pension avec Daniel. Ici, au Figuier, l’accès aux droits est une des premières choses sur laquelle les hôtes se penchent lorsqu’un nouvel habitant s’installe au Figuier.

 

« Femme ou homme, nous veillons toujours à ce que chacun de nos habitants ait bien accès à tous ses droits. Cela fait partie du soutien que nous leur apportons. Si nous découvrons que ce n’est pas le cas, nous les orientons vers les travailleurs sociaux qui peuvent les aider. Ces années de vie professionnelle et d’activités quotidiennes auprès de personnes qui ont souffert m’ont beaucoup apporté.  Je pense que c’est une chance d’avoir pu exercer un tel métier et je suis fière de voir que parmi nos 21 habitants, 6 ont retrouvé une vie normale avec un logement et un emploi aujourd’hui. C’est beau, non ? En Pension, on prend le temps de découvrir chaque personne, de la voir exactement comme elle est. Elles ont du cœur et une vie, comme nous. »

Parmi les habitants, des femmes de tous âges. Certaines ont été victimes de violences conjugales. Grâce à l’accompagnement humain et à la vie collective en Pension de famille, elles ont pu, au fil du temps, sortir peu à peu de la souffrance dans laquelle elles étaient enfermées.

 

« C’est un véritable corps-à-corps pour ces femmes et plusieurs années de combat sont nécessaires pour pouvoir reprendre confiance. Ici, c’est possible. Elles ont le temps, elles ne se sentent pas jugées et surtout, elles se sentent protégées. »

 

Chaque jour qui passe renforce les liens humains qui se tissent à la Pension. Sans nul doute, Nadia reviendra comme bénévole, donner des coups de main, l’an prochain.

 

« Je vais laisser passer un peu de temps avant de revenir, mais bien sûr, je reviendrai, c’est une grande partie de l’histoire de ma vie, ici ! »