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« La Fondation fait passerelle »

« La Fondation fait passerelle »

Marie Magdeleine a passé le cap des dix ans de bénévolat à l’Espace Solidarité Habitat, à Paris. Une fois par semaine, elle assure une permanence d’accueil du public, en binôme avec un juriste. « C’est important pour moi que l’on soit deux pour écouter la personne, l’appui juridique est très précieux car nous recevons des personnes en difficultés financières qui risquent tous l’expulsion pour impayés. En fait, on a un arc en ciel de situations, avec toutes les étapes de la procédure : des personnes qui ont juste besoin d’un conseil et d’autres qui ont vraiment besoin d’être aidées d’un bout à l’autre des démarches. Pour moi, la Fondation réussit à être en contact direct avec les personnes en difficulté tout en étant dans l’interpellation des pouvoirs publics et le plaidoyer ; elle fait la passerelle entre ces deux mondes et c’est ça qui m’a donné envie de proposer mes services. Les choses sont bien organisées et on sait que le public est entre bonnes mains. Tant que je serai en capacité, je continuerai à venir, c’est important de se sentir utile et cela permet de garder le sens des réalités. Ce que je remarque depuis peu, c’est la complexification des procédures avec le développement de la numérisation et en parallèle, la quasi-disparition des guichets où les personnes peuvent se rendre et être renseignées. Elles doivent tout faire par Internet, or beaucoup d’entre elles n’y ont pas accès et ne savent pas comment faire, notamment des personnes âgées. »

Autre problème rencontré par Marie Magdeleine, l’actualisation des situations tous les 3 mois pour les APL et les aides de la CAF en général : « Des personnes se sont retrouvées sans ressources parce qu’elles n’avaient pas compris cette nouvelle obligation et pourquoi demander cette actualisation à des personnes retraitées qui n’ont pas de changement de situation ? » Malgré des situations complexes et ces interrogations, Marie Magdeleine est très attachée à ces permanences hebdomadaires à l’ESH où une trentaine de bénévoles vient conforter l’équipe salariée. « Ce que j’apprécie à l’ESH, c’est le cadre, l’organisation efficace du travail de tous. Il y a des compétences très diverses parmi les bénévoles, notamment des architectes qui se rendent à domicile pour les situations de mal-logement… La Fondation réussit à être en contact direct avec les personnes en difficulté tout en étant dans l’interpellation des pouvoirs publics et le plaidoyer ; elle fait la passerelle entre ces deux mondes et c’est ça qui m’a donné envie de proposer mes services au moment de la retraite. Les choses sont bien organisées et on sait que le public est entre bonnes mains. Tant que je serai en capacité, je continuerai à venir, c’est important de se sentir utile et cela permet de garder le sens des réalités. »