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À La Réunion, la Fondation présente son éclairage régional sur l’Etat du mal-logement.

Plus de 140 000 personnes souffrent du mal-logement ou d’absence de logement personnel, selon la Fondation.

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À La Réunion, 311 900 personnes sont pauvres (36 % de la population). Si le taux de pauvreté est en diminution constante ces dernières années, il reste toujours deux fois plus élevé que la moyenne française (14 %). Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et en milieu rural, un Réunionnais sur deux est aujourd’hui touché par la pauvreté.

Le nombre de personnes accueillies dans les accueils de jour a presque doublé, passant de 991 personnes en 2019, à 1 845 en 2022, ce qui traduit le délitement des solidarités familiales et amicales, dernier filet de sécurité lorsque les politiques sociales n’ont pas permis d’apporter une réponse adaptée.

Dans l’île, les femmes sont plus exposées à la précarité économique et sociale, aux violences et aux difficultés de logement :

98 % des familles monoparentales sont des femmes ; 61 % des femmes cheffes de famille vivent sous le seuil de pauvreté en 2015 contre 44 % des hommes en familles monoparentales et 34 % des couples avec enfants.

15 % des femmes sont victimes de violences conjugales, soit 3 fois plus que dans l’Hexagone.

1 demande d’hébergement d’urgence sur 3 au 115 concerne des femmes seules avec enfants (en 2021) ; 54 % des ménages pris en charge à l’hôtel en 2021 sont des femmes victimes de violences conjugales.

Pour faire reculer le mal-logement des femmes, la Fondation préconise 4 axes principaux à déployer sur le territoire par l’ensemble des acteurs en responsabilité (État, Collectivités locales, Acteurs du logement et de la lutte contre les exclusions), pour faire en sorte qu’aucune femme ne soit contrainte d’être à la rue ou dans des situations de mal-logement :

1. Repérer et aller vers les femmes « invisibles »,

2. Favoriser des modalités d’accueil respectueuses de l’intimité des femmes avec ou sans enfant(s), et de leurs besoins de soutien,

3. Déployer une offre d’hébergement d’urgence et de logement transitoire dans une logique de tremplin le plus rapide vers un logement d’abord,

4. Développer le Logement d’abord pour les femmes.