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« On est à l’écoute »

Stéphanie est l’une des plus anciennes bénévoles de la plateforme de prévention des expulsions de la Fondation. Arrivée peu de temps après son ouverture, courant juin 2009, elle anime une semaine sur deux la permanence téléphonique.

« Quand je suis arrivée, la Fondation était la seule à proposer cette aide par téléphone aux personnes risquant d’être expulsées. Du coup, elle avait besoin de monde et j’ai répondu à son appel. Au début, je venais toutes les semaines, maintenant, un peu moins. Je n’ai pas souvenir d’une seule permanence où je n’ai pas eu au moins un échange approfondi, un temps d’écoute profitable à la personne menacée d’expulsion.

Même si on ne peut proposer un toit, j’ai le sentiment que l’on apporte du soulagement, des idées d’orientation et aussi de la clarté parmi tous les dispositifs, tous les interlocuteurs car beaucoup de gens ont l’impression d’être incompris ; la prévention des expulsions est un processus long, et l’idée, pour moi, c’est de donner envie, de proposer des pistes d’orientation aux personnes frappées par le risque d’expulsion. Tout ce qui est fait au titre d’une personne, à un moment, n’est jamais inutile, je pense », précise cette assistante sociale qui travaille dans un hôpital de l’Assistance Publique et qui apprécie la disponibilité de la responsable de la plateforme pour répondre aux situations les plus complexes.

« Il faut être tenue au courant de l’évolution des dispositifs et des lois. À la Fondation, l’équipe de 6 ou 7 bénévoles que nous sommes bénéficie de cet appui et c’est important pour répondre du mieux possible aux personnes. Ce qui reste significatif après toutes ces années, c’est que très peu de gens pensent à nous solliciter en amont de leurs problèmes. Ils appellent trop souvent en fin de procédure, quand la situation est très tendue », note Stéphanie qui ajoute immédiatement : « Mais j’ai quand même l’impression d’être présente à chaque fois pour la personne, de n’être jamais inutile. »