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Dernière ligne droite pour le festival "C'est pas du Luxe !

Dernière ligne droite pour les 35 Boutiques Solidarité et Pensions de famille avant la 3e édition du festival culturel qui aura lieu les 18 et 19 septembre, à Apt.

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Aux quatre coins de la France, les accueillis et résidants s'activent aux derniers préparatifs. La plupart se préparent à participer à la 3e édition du festival "C'est pas du Luxe !" depuis plus d'un an. Ateliers théâtre, cours de danse, ateliers de confection, musique, bricolage, montage, décors... Aucun secteur, aucun art n'a été laissé de côté.

Au total, 38 projets artistiques seront présentés par des personnes sans domicile (ou qui le furent) pendant les 2 jours du festival.

Nathalie, hôtesse à la Pension de nimes

À la Pension "Lumière et Vie", les résidents sont sur les dents. Il faut penser aux derniers détails et lundi 7 septembre, deux caméramen sont venus filmer la pièce de théâtre originale "L'arbre aux offrandes", sur laquelle ils ont travaillé pendant 18 mois avec l'aide de 3 acteurs.

"15 de nos 17 résidants ont voulu se lancer dans cette expérience collective. Ce fut un challenge d'assurer la régularité et de faire en sorte que tous les résidants volontaires soient présents à tous les ateliers tous les jours, pendant une semaine chaque mois. C'est énorme ! En plus, il a fallu apprendre des textes, savoir se positionner sur un espace scénique... Cela nous a pris énormément de temps et demandé beaucoup de travail, mais le résultat est là, c'est une sacrée réussite ! En termes de rigueur et de sociabilisation, c'est merveilleux.

Ce qui est extraordinaire, c'est qu'à chaque édition, un peu plus de monde s'inscrit. En plus, les résidents participent à tout : il y a, au fur et à mesure, une transversalité sur toutes les actions du festival."

C'est la 3e année que la Pension de famille de Nîmes participe au festival : les années précédentes, elle avait opté pour une création chorégraphique. Pour cette édition, elle a fait des propositions pour l'affiche, elle s'est investie dans l'oeuvre collective de l'arbre dans la jungle et bien sûr, préparé son propre spectacle. Des heures de travail en équipe.

Nicolas, 45 ans

"Le plus dur, pour moi, c'est de laisser la place aux autres. Je suis plutôt spontané, alors que d'autres ne s'expriment pas tout de suite... J'ai tendance à être un peu autoritaire, surtout que dans ma vie d'avant, je travaillais dans le bâtiment et la décoration d'intérieur. Là, pendant toute la réalisation du décor de la pièce, il a fallu que je ménage les autres, que je laisse chacun s'exprimer, que je respecte le rythme des autres. C'était une expérience délicate, ça n'est pas facile de ne pas se mettre en avant quand on a une idée !

Pour moi, l'arbre que nous avons réalisé est le symbole du renouveau des arts "classiques" par rapport aux media actuels (télé, Internet....). Finalement, après 2 années difficiles dans ma vie, je suis content de participer à un festival. Au début, j'avais des a-priori.

Je pense que ce festival est une belle idée. J'ai vécu dans un CHRS et en foyer. Aujourd'hui, j'ai trouvé ma place à la Pension de Nîmes, surtout en cuisine ! Il y a 3-4 ans, j'aurais été dans le public, à Apt, j'aurais regardé. Je ne pensais pas qu'un jour j'aurais été partie prenante dans un événement de ce genre.

C'est le fait d'être allé aux Rencontres du Sport Solidaire, à Toulon en juin dernier, qui m'a décidé. En fait, je me disais que 300 ou 400 personnes réunies au même endroit, ça allait être le grand bazar et je ne m'y voyais pas. Eh bien non ! Tout était bien organisé et l'ambiance était vraiment chouette. Du coup, je me dis qu'à Apt, ça va être pareil."

Léna, 58 ans

"Moi, cela fait 3 ans que je participe à "C'est pas du Luxe !", ça m'a apporté beaucoup de choses. D'abord de la confiance en moi, et puis le fait de réaliser des choses que je n'avais jamais imaginé faire : de la danse, du théâtre... On vit une sensation extraordinaire à travailler tout ça ! Pour moi, ça n'était pas évident d'être présente à toutes les répétitions, mais grâce à l'aide de nos hôtes, Nathalie et Pascal, jai tenu bon. C'était vraiment important pour moi qu'ils jouent aussi dans la pièce, les savoir avec nous, cela me donnait du courage et de la confiance.

Moi, je ne connais pas grand monde, mais je me suis fait des amis aux précédentes éditions du festival. Une à Cavaillon, l'autre à Créteil. Se retrouver, regarder ce qu'ont fait les autres, c'est vraiment important ! On échange sur ce qu'on a vécu pendant un an, on partage.

Le théâtre, cette année, c'était vraiment pas facile ! L'année dernière, on avait réalisé une danse, il n'y avait pas de texte à apprendre. Là, c'est sûr, j'ai un peu le trac et du stress... Mais ça ira, on nous aide beaucoup !"

 

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