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Le réseau Croisons Le Faire invité au festival OQP

L'édition 2019 du festival OQP (Opération Quartiers Populaires) de Strasbourg a invité, le 6 mai dernier, la Fondation Abbé Pierre et le réseau Croisons Le Faire pour une table ronde dédiée au thème "Promotion et participation des habitants".


 

Give Dream de Lille, ACLEFEU de Clichy-sous-Bois, Marseille avec Mémoires Vives, Toulouse avec Izards Attitude ont eu droit de cité, tout comme les quelque 30 personnes présentes à l'événement, accueilli au centre social et culturel d'Eseau, un quartier de Strasbourg.

Une rencontre touchée par l'absence remarquée de Yamina Aïssa Abdi des Izards.

La co-fondatrice de l'association Izards Attitude n'a pas malheureusement pas pu faire le déplacement, suite à un nouveau drame survenu samedi après-midi aux Izards où Ouissem 18 ans a été tué d'une balle dans la nuque. Il est décédé dans la nuit. C'était le fils d'une amie et adhérente active de l'association.

Malika Chafi, en charge du Secteur Promotion des Habitants, invitée à la table ronde pour présenter l'action de la Fondation, a naturellement tenu à rendre hommage aux combats des Izards en diffusant notamment un poignant témoignage audio de Yamina qui relatait la genèse de l'association.

A savoir la mort, dans son salon, en 2013, de Nabil, le fils de sa voisine, tué par balle suite à une rafale de kalachnikov. 

Mohamed Mechmache, excusé, a dû rebrousser chemin au dernier moment pour des raisons personnelles. Il a malgré tout été présent à travers une interview vidéo projetée lors de la table ronde.

Une intervention qui a ensuite lancé le débat avec la salle. En tout, plus de 2 heures d'échanges.

Créer une fédération nationale des quartiers populaires à partir de Croisons Le Faire

Yann Gilg, dirigeant de la compagnie Mémoires Vives, organisatrice du festival OQP, nous explique pourquoi il a tenu à inviter la Fondation et les membres du réseau Croisons Le Faire dans une programmation riche d'une semaine de rendez-vous culturels.

Pour lui, il s'agissait, en conviant un réseau national d'acteurs de terrain "à la fois transmettre le courage et de transmettre les expériences" aux habitants de l'Eseau. Et de leur dire, quant aux difficultés qu'ils peuvent vivre  : "vous n'êtres pas seuls".

De ce réseau Croisons Le Faire, qui a décidé de "prendre les armes, dans le sens pacifique du terme, pour se battre pour exister", Yann Gilg imagine même de créer une fédération nationale des quartiers populaires. Indépendamment de la Fondation Abbé Pierre, dont "ce n'est peut-être pas la mission".

Et pour clore la soirée, tout le monde était invité à rompre ensemble le jeûne de ce premier jour de ramadan. Un repas commandé par la compagnie Mémoires Vives à des femmes du quartier.