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« Bidonvilles, sortir, s’en sortir »

Cette étude inédite, soutenue par la Fondation, a été menée par l’association Trajectoires.



Si un certain nombre d’études et de rapports se sont penchés sur les conditions de vie en bidonvilles, sur les trajectoires de migration de certaines personnes, ou sur les discriminations subies, il existe très peu d’éléments sur les parcours des personnes de la sortie des bidonvilles jusqu’au logement.

Quatre ans après la parution d’une première étude intitulée « Du bidonville à la ville, une vie normale ? », cette analyse est retournée à la rencontre de 25 personnes ayant connu des passages de vie dans les bidonvilles afin de mesurer où elles en sont et quels regards elles portent aujourd’hui sur ce parcours.

« Les méfiances suscitées par le seul fait de vivre en bidonville, comme les stigmatisations auquelles elles conduisent, ne sont pas rationnelles et elles nuisent à la formulation d’une réponse adaptée aux besoins. Il faut donc au plus vite déconstruire ces représentations. Dans cette logique, cette étude nous invite à écouter les aspirations individuelles des personnes, mais aussi les interprétation que suscite chaque acte posé par les pouvoirs publics, les association, la société civile », Christophe Robert, Délégué général de la Fondation Abbé Pierre.

L’étude note en tout premier lieu qu'il n'y a pas de retours en bidonville des personnes et qu’elles-mêmes se maintiennent dans l’emploi et dans le logement, même si certaines familles connaissent encore des fragilités liées à la précarité.

Elle valide ainsi la thèse du Logement d’Abord, à savoir que le logement et/ou l'emploi sont des pivots indispensables pour se projeter et qu’un accompagnement individuel et ajusté au besoin est essentiel.

En rendant visible, sur le temps long, le parcours de ces personnes passées par un/des bidonvilles et actuellement insérées, cette deuxième étude permet d’estomper encore plus les peurs infondées qui ressurgissent à chaque nouvelle migration.

Enfin, elle permet d’apporter un regard critique des personnes concernées sur leurs démarches, sur l’accompagnement et les effets des dispositifs, sur la vie au quotidien (logement, école, travail, perspectives de travail, de naturalisation, etc.).