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Entre 2014 et 2016, 102 communes franciliennes n'ont pas respecté l'objectif de la loi SRU.

Des villes hors-la-loi sur un territoire où 679 000 demandes de logement social sont en attente.

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L’Île-de-France représente 19 % de la population nationale, mais elle concentre plus du tiers des demandes d’HLM au niveau national (679 000 demandeurs fin 2016)).

Alors que les chiffres de la production de logements locatifs sociaux (30 183 logements sociaux agréés) marquent un net recul en 2017 par rapport à l’année précédente (- 17 %), une mobilisation plus forte pour produire des logements accessibles notamment dans les communes soumises à l’article 55 de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) est de plus en plus avérée.

Parmi les 254 communes qui n’ont pas respecté leur objectif, 92 n’ont néanmoins pas atteint leur objectif quantitatif triennal dont des « grandes » villes franciliennes comme Neuilly-sur-Seine qui affichent un objectif triennal de 15 %, Boulogne-Billancourt (24 %), Saint-Maur-des-Fossés (34 %) ou encore Vincennes (36 %).

D’autres communes sont même très loin du compte avec des taux égal à zéro comme le Plessis-Bouchard ou Lésigny voire négatif (à la suite de démolitions ou de déconventionnements) comme Bois-Colombes (-73 %), la Garenne-Colombes (-7 %) ou Asnières sur-Seine (- 4 %).

Pour la première fois, le palmarès SRU de la période triennale 2014-2016 intègre des objectifs qualitatifs prévoyant au moins 30 % de PLAI et pas plus de 30 % de PLS (ou 20 % selon les cas), 41 communes n’ont pas atteint cet objectif qualitatif.

Certaines n’ont même pas fait le moindre effort et ont produit très majoritairement voire exclusivement du PLS : Ferrières-en-Brie, Flins-sur-Seine, Jouy-en-Josas, Mandres-les-Roses, Marnes-la-Coquette, Saint-Rémy-les-Chevreuse, Taverny…

Au final, sur 254 communes soumises à la loi SRU sur la période 2014-2016 en Ile- de-France, 40 % n’ont pas respecté leur objectif quantitatif ou qualitatif, soit 102 communes.

Parmi ces 102 mauvais élèves, certains sont multirécidivistes. Déjà carencées au cours des quatre premières périodes triennales, des communes n’ont malgré tout pas atteint la moitié de leur objectif 2014/2016 : Neuilly-sur-Seine, Ormesson-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés et Nesles-la-Vallée.

Malgré des années de mise en oeuvre de la loi SRU, 72 communes affichent encore des taux de logements sociaux inférieur à 10 %. Si en tête de ce classement malheureux arrivent des « petites » communes (Varreddes Morigny Champigny, Saint-Witz , Sonchamp…), des communes de plus grande importance y figurent également comme Ormesson-sur-Marne (2,10 %), Neuilly-sur-Seine (6,22 %), Saint-Maur des Fossés (7,86 %), Le Raincy (7,9 %).

Au regard du nombre important de communes récalcitrantes en Ile-de-France, la Fondation Abbé Pierre salue l’effort du Préfet de Région et des Préfets de Département pour établir des constats de carence (78 % des 102 communes concernées) mais regrette néanmoins que le quintuplement des pénalités financières n’ait été appliqué que dans une seule commune, à Chambourcy.