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La Fondation Abbé Pierre déplore l’effondrement de deux immeubles à Marseille, révélateurs de la situation tendue de l’agglomération en matière d’habitat indigne

Deux immeubles 63 et 65 rue d’Aubagne se sont effondrés hier matin en plein centre-ville de Marseille. Huit victimes ont été retirées des décombres.

Bien connue de tous, la situation de ces deux immeubles est révélatrice de l’insuffisance dramatique de réponses des pouvoirs publics - ville, métropole et État - en matière de lutte contre l’habitat indigne à Marseille.

Dénoncée depuis de longues années par la Fondation Abbé Pierre, puis dès mai 2015 par le rapport dit Nicol, établi à la demande du ministère du logement, qui estimait à plus de 40 000 le nombre de logements indignes à Marseille, la faiblesse de la réponse publique est très préoccupante.

Ni le nombre d’arrêtés de péril ou d’insalubrité, ni les dispositifs incitatifs ne sont aujourd’hui à la hauteur de ce défi, dans les immeubles du centre-ville comme dans les grandes copropriétés dégradées à quelques kilomètres de là. Faute de logements sociaux en nombre suffisant, ce parc privé dégradé joue le rôle d’un parc social de fait, indigne pour les ménages contraints d’y vivre. Ainsi, dans l’attente d’une réponse à la hauteur des enjeux, ce sont près de 100 000 habitants qui continuent de vivre à Marseille dans des conditions inacceptables pour leur santé et leur sécurité, quand des milliers d’autres restent à la rue.

Seule une production massive de logements réellement abordables, dans une métropole connue pour le nombre de villes ne respectant pas la loi SRU, et une action résolue de lutte contre l’habitat indigne, où la mairie, la métropole et l’Etat prennent chacun leurs responsabilités, permettra d’éviter que continue à se jouer chaque jour autant de drames humains.

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Anne Lambert de Cursay, Chargée des relations médias
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