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La Ferme du Rail : une clé pour sortir de l’exclusion

Quand l’hébergement propose plus qu’une mise à l’abri




Depuis juillet, le restaurant « le passage à niveau » de la Ferme du Rail est ouvert à tous. La dernière étape pour ce projet unique en son genre qui a commencé à sortir de terre en 2017. Située dans le 19e arrondissement, née du désir d’habitants et d’association du quartier, « la Ferme du Rail » a développé des activités agricoles de maraîchage, permaculture et compostage autour de 2 bâtiments, dont l’un compte 15 places d’hébergement pour des personnes en grande difficulté d’insertion et 5 logements étudiants répartis sur 5 étages.

En 2018, la Fondation a financé en partie la construction de ce centre d’hébergement et de réinsertion sociale atypique et performant énergétiquement (l’isolation en paille a été mise en œuvre par un chantier d’insertion) qui place les personnes au centre de l’espace de vie, à l’intérieur comme à l’extérieur.

« Il y a une véritable part d’investissement des personnes hébergées dans le collectif. Elles ont par exemple le même règlement intérieur que les étudiants et donc les mêmes obligations. Notre site met à disposition des espaces privés et collectifs qui leur permettent de se remobiliser et de rentrer dans une dynamique. Elles ont également accès au restaurant et sont des clients comme tout le monde. Ici, nous voulons créer un mouvement et qu’elles puissent s’accrocher à ce mouvement », précise Fabienne Landeroin, membre du projet.

Dans un cadre exceptionnel ouvert sur la petite ceinture, les personnes hébergées (hommes et femmes isolés aux parcours de vie souvent chaotique) bénéficient en effet d’un accompagnement global afin de gagner en autonomie, qu’il s’agisse du parcours de soins, de la mobilisation personnelle, ou encore de l’ouverture de leurs droits.

Les activités agricoles développées par « la Ferme du Rail » permettent aux personnes hébergées éloignées de l’emploi de se voir proposer des contrats d’heures travaillées et/ou de bénéficier de formation qualifiante s’ils choisissent de participer au chantier d’insertion mis en place dès 2018.

Ce projet inédit dans lequel l’hébergement fait partie intégrante du suivi des personnes en grande difficulté, inclut également la mixité sociale. Outre la présence de 5 étudiants qui bénéficiant d’un loyer particulièrement modeste à la porte de la capitale, plusieurs salariés qui travaillent au restaurant, au jardin ou dans la serre viennent de l’extérieur. Plusieurs partenaires gravitent autour de ce projet, initialement et principalement porté par Réhabail qui fédère plusieurs associations.

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