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Une femme et ses enfants retrouvent un logement digne

Dans l'Aisne, une mère et ses enfants retrouvent leur maison qui n'est plus dangereuse ni insalubre.

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Un toit qui s'écroulait, pas de sanitaire, une installation électrique défectueuse, pas d'isolation et une seule chambre pour les deux adolescents dont l'un est autiste... La maison située à la sortie du bourg de Ternier, dans l'Aisne, était plus que vétuste. La famille y vivait depuis 1993, sans salle de bains et avec un toilette aménagé sommairement sous le garage.

"Il fallait sortir dehors à chaque fois qu'on allait aux toilettes. J'attends avec impatience de pouvoir m'installer avec mes deux fils. Ils ont choisi la couleur de leur chambre, nous sommes en train de les peindre. Normalement, on espère pouvoir s'installer en avril, il nous reste juste les peintures à finir et poser le carrelage.. Je m'occupe aussi du jardin. Je ne peux pas vivre sans jardin."

Les 2 enfants, dont l'un est autiste, s'installeront bientôt dans leur chambre après avoir patienté en appartement où ils sont encore logés avec leur mère. En septembre, les travaux avaient été arrêtés pendant un mois pour cause de danger d'écroulement. Un arrêté de péril avait été mis en place.

"Maintenant que tous les travaux sont finis, on a hâte de rentrer chez nous ! Avec les nouvelles fenêtres et l'aménagement du garage, j'ai l'impression que ça fait beaucoup plus grand. On a passé beaucoup de temps à déblayer tous les gravats, il y en a encore beaucoup un peu partout. Mais je suis soulagée car je sais qu'on sera bientôt chez nous... Pendant un moment, j'ai eu peur qu'on ne détruise complètement la maison et qu'on ne puisse jamais plus y revenir."

Il aura fallu 6 mois 1/2 de travaux et l'aide financière de la Fondation dans le cadre de son programme "SOS Taudis" pour que la maison de Mme D. puisse à nouveau accueillir ses propriétaires en leur assurant des conditions de vie plus confortables ainsi que des économies de charges.

"Avant, on se chauffait au bois, mais ça ne marchait pas bien, on avait souvent froid. Même si on était habitué, ça n'était vraiment pas agréable..."

Le dossier de financement de la réhabilitation totale de la maison avait été bouclé par la Soliha Aisne grâce à l'aide de l'Anah, de la communauté de communes et de la CAF. Mais c'est grâce à la Fondation que la démonte et la reconstruction du mur instable, non prévu dans le budget initial, a été possible.... aucun financement supplémentaire n'avait été trouvé par la Soliha pour relancer les travaux.

"Sans l'aide de la Fondation Abbé Pierre, la maison serait restée ouverte aux 4 vents et nous n'aurions jamais pu finir la réhabilitation. Nous avons évité le pire, même s'il a fallu prévoir de refaire la chappe au sol qui avait souffert des intempéries pendant l'arrêt des travaux ", précise la conseillère sociale qui a suivi le dossier et soutient la famille jusqu'à son installation.