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Le mal-logement se transmet et se respire

Aujourd'hui, 23 novembre, la Fondation Abbé Pierre lance sa nouvelle campagne de sensibilisation auprès du grand public.

Cette campagne Hiver 2015 de la Fondation Abbé Pierre a été déclinée par l’agence BDDP & Fils sur plusieurs supports : deux affiches destinées au réseau national à Paris et en province (13 000 faces) ainsi qu'une déclinaison en créole à l'Ile de la Réunion ; un clip diffusé sur le Web, sur les chaînes de TV et prochainement au cinéma ; enfin un message radio avec la participation gracieuse et spontanée de Michel Drucker.

Le mal-logement se transmet, le mal-logement se respire

Dans les logements insalubres (600 000 en France) ou habitats de fortune
 (85 000 tentes, cabanes et caravanes), les infiltrations d’eau, une mauvaise ventilation et un chauffage insuffisant (voire absent) provoquent une forte humidité et le développement de moisissures qui aggravent ou provoquent
 des pathologies allergiques et respiratoires.

Une étude réalisée par la Fondation Abbé Pierre a montré 
que la fréquence de ces pathologies est accrue chez les ménages en situation de précarité énergétique, c’est-à-dire qui ne peuvent pas se chauffer correctement. 5 millions de ménages sont concernés.

Dans les logements anciens, l’humidité et la vétusté peuvent également entraîner la dégradation des peintures au plomb, dont l’ingestion des poussières et écailles est particulièrement dangereuse pour les jeunes enfants : ainsi, plus de 5 300 enfants sont aujourd’hui atteints du saturnisme en France, une maladie qui entraîne des troubles graves et irréversibles du développement.

Avec cette nouvelle campagne, la Fondation Abbé Pierre entend mettre en lumière
 que le mal-logement est un problème de santé publique. Elle reviendra également sur cette problématique dans son prochain rapport sur «L’État du mal-logement en France» qu'elle présentera le 28 janvier 2016.

 

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Anastasia Corlouer, mannequin de 25 ans, a posé pour le visuel de la femme enceinte.


"La Fondation Abbé Pierre, j'en avais entendu parler, comme tout le monde. Et comme tout le monde, je ne me rendais pas compte que le mal-logement pouvait faire autant de dégâts sur la santé. Le travail en studio sur ce sujet-là, la lumière choisie, vraiment, ce fut une belle expérience. Il y a eu un vrai parti pris : celui de réaliser une image forte qui touche les gens.

Je ne m'attendais pas à voir mon corps utilisé pour un tel message et c'est vrai que je pense avoir fait quelque chose d'utile. Cela m'a fait plaisir d'avoir contribué à cette campagne. Son impact sera surement fort. C'est un acte différent des autres, on n'est pas dans un message marketing-produit comme c'est le cas en général. Un message comme celui de la Fondation Abbé Pierre prend aux tripes.

J'ai la chance d'avoir un logement et un quotidien confortables et je suis enceinte pour la seconde fois... Si cette campagne peut améliorer les conditions de vie de femmes enceintes mal logées grâce à la Fondation Abbé Pierre, c'est bien."

 

Anne-Sophie Trebel, 25 ans, comédienne, a posé pour le visuel de la femme couchée.

"Je connaissais la Fondation Abbé Pierre et l'abbé Pierre avant de poser pour la campagne. C'est la première fois que je travaille pour une association caritative et j'ai été très émue d'avoir été choisie pour cette aventure humaine... Il s'agit de travailler pour un projet humain, pour quelque chose où l'on se sent utile. Cette expérience a été pour moi un énorme cadeau."

"Le mal-logement, je trouve que c'est plutôt un sujet tabou dans notre société : de nombreuses personnes en souffrent, surtout à Paris, et n'osent pas en parler. On n'ose pas dire les choses et c'est bien qu'une association les dénonce. Il faut que des campagnes sensibilisent les gens sur ce sujet, qu'on montre du doigt comment certaines personnes vivent. Même si ce sont des comédiens qui sont pris en photo, c'est important que ça soit fait. Il faut mettre en évidence le mal-logement.

J'espère que cette campagne fera bouger les choses, en tout cas je suis sûre que des personnes seront sensibles à ces messages, même avec leur quotidien, leurs habitudes et leurs préoccupations. Même à petite échelle, c'est important que chacun soit touché... J'espère vraiment que la campagne aura du succès."

 

Julien Magre, photographe, Agence "75-wanted"

Le shooting de cette campagne a été un travail d'équipe, notamment avec le décorateur de cinéma qui a réalisé tous les décors. Pour moi, la force de ces images, c'est qu'elles ne sont pas démagogiques, elles mettent en scène du vécu. Même si l'on est dans la mise en scène, on est proche du reportage. On n'est pas dans le mensonge.

J'ai voulu travailler en lumière naturelle et sur un plateau assez vaste pour que les modèles puissent vraiment être dans le ressenti. J'ai voulu faire quelque chose de sincère même s'il s'agit d'une production avec un décor, une styliste... On a réussi à instaurer un climat de plénitude, d'émotion sur le plateau entre les modèles et moi. Il y avait une atmosphère d'intimité qui a été très important et que l'on retrouve dans les visuels.

Trouver le bon angle, l'idée d'un geste qui traduise un instant de vie plutôt qu'une pose. C'est ce que j'appelle travailler dans l'urgence. Il ne s'agit pas de faire des dizaines de photos pour trouver la bonne, il faut retranscrire une vérité."

 

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