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Habitat et Santé : colloque de l'Agence Aquitaine de la Fondation

Mardi 5 avril, à partir de 9 heures, la Fondation Abbé Pierre organise un colloque à la communauté d’agglomération de Pau Pyrénées sur le mal-logement, la précarité et la souffrance psychique.

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Les objectifs de ce colloque sont multiples : encourager à l’échelle des politiques locales de l’habitat une meilleure prise en compte des questions de santé et de pauvreté ; susciter des pistes d’actions concrètes, des expérimentations notamment en direction du  bâti ancien dégradé et des quartiers paupérisés et déqualifiés et favoriser les démarches collectives et intercommunautaires associant les acteurs du logement et de la santé notamment au niveau du Béarn.

Acteurs élus et techniciens de l’habitat et de l’urbanisme (Etat, collectivités locales, bailleurs, gestionnaires immobiliers), professionnels de la santé (ARS, médecins, hôpitaux et cliniques, associations) ainsi que les acteurs du social (DSD,  assistants sociaux et éducateurs, ITS, associations, étudiants) y sont attendus.

 

Programme du colloque

Introduction de la journée par Marie-Isabelle BLANZACO, Directrice de la Délégation Territoriale ARS Pyrénées Atlantiques

L’impact du "Mal-Logement" sur la santé par Pascal PAOLI directeur de l’Agence Régionale Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes de la Fondation Abbé Pierre.

Présentation des résultats de l’étude régionale "Quand le logement rend malade " réalisée par la Mutualité Française et le CREAQ, par Virginie NICOULLEAU, conseillère médicale en environnement Intérieur et Nathalie DUVIELLA, Chef de projets et animatrice du réseau Préca Energie Aquitaine.

Table ronde animée par Pierre HAMELIN, Directeur-Adjoint SOLIHA Pyrénées Béarn-Bigorre.

L’accompagnement des personnes en souffrance psychique en logement ordinaire, l’expérience Paloise

"L’accès au logement et le suivi de patients" par Monique GRAMATICO, Présidente AEPS et SPHP et le Dr Pierre GODART, Psychiatre au Centre hospitalier des Pyrénées.

Présentation d’un projet partenarial (OPH et PASS Santé Mentale) pour répondre aux personnes en rupture de soins par Hélène DUTREY, Responsable du service Social de l’OPH de Pau.

Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH) par Denis DUPOND, Directeur de l’OGFA.

 

Quand le logement rend malade : étude régionale

La précarité énergétique touche 20% de la population française. On retrouve en outre dans les ménages visités par la CMEI, des populations connues pour être plus particulièrement fragiles au regard de la précarité énergétique : statut d’occupation, CSP, âge, milieu de vie.

En Aquitaine, une étude menée en 2014 par la direction régionale de l’ADEME a évalué que 153 800 ménages sont en situation de précarité énergétique au regard du taux d’effort énergétique.

Cela représente 11 % de la population. Si l’on tient compte des ménages en situation de privation, restriction, cette part monte à 20 %, comme le taux national. La précarité énergétique touche de manière très différente les départements aquitains. La Dordogne et le Lot-et-Garonne sont tout particulièrement concernés.

En Gironde, le taux est moins élevé, mais représente pourtant en nombre de ménages, le premier département aquitain touché. On retrouve d’ailleurs plus particulièrement cette population en périphérie du département, loin des centres urbains.

L’enjeu de la précarité énergétique n’est plus à démontrer. L'Agence Aquitaine de la Fondation Abbé Pierre, avec la Mutualité Française et le CREAQ ont mené une action conjointe visant à travailler sur le volet Santé de la précarité énergétique.

268 accompagnements sur les volets logement et santé ont été réalisés sur ces 18 derniers mois sur les cantons de Pujols, Castillon, Sainte Foy, Coutras et la ville de Bordeaux.

Le bilan en quelques chiffres :

• 230 ménages bordelais et 38 ménages issus des 5 cantons cités précédemment. Majoritairement des personnes isolées (44%).

• 81 % de locataires : 60 % de locataires dans le parc privé et 21 % dans le parc public

• 19% de propriétaires (âgés de 20 à 95 ans)

• 33 % sont en activité et 42 % sans emploi. 12 % sont retraités et 13 % étudiants.

La réalité du mal-logement :

• 65 % des ménages rencontrés souffrent du froid (déclaratif).

• Les consommations d’énergie sont (très) basses, bien en deçà des moyennes nationales

• 32 % des ménages sont en surconsommation d’eau (fuite et/ou comportement)

• 47 % de logements présentent de l’humidité et/ou des moisissures