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50 ans dans un logement vétuste et sans confort.

Dans la Somme, Mme M., 76 ans, veuve et mère de 10 enfants, vit depuis octobre 2015 dans une maison offrant confort et sécurité.

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En terre battue pour une grande partie, non isolée et en simple vitrage, à l'électricité défectueuse, sans eau chaude ni toilette ni salle de bains, la maison de Mme M., était dans un état de délabrement très avancé et une cuisinière au bois était l'unique source de chaleur dans le logement.

Malgré l'état de la maison picarde dont elle est propriétaire, Mme M. restait très attachée à son lieu de vie et ne voulait pas le quitter. Elle n'habitait plus que deux pièces situées au rez-de-chaussée sur la totalité des 47 m2 de l'habitation.

"Il faisait toujours froid et j'avais tout le temps des courants d'air. Pour aller me coucher, je passais dans une pièce non chauffée. Et pour les toilettes, c'était au fond du jardin... quand il gelait, c'était dur.

Aujourd'hui, je n'en reviens pas. J'ai l'eau chaude au robinet, j'ai le chauffage et il fait 19° dans toutes les pièces. C'est propre et pas difficile à entretenir. Je suis vraiment bien, c'était mon voeu le plus cher de rester ici et d'avoir une belle maison."

 

J'ai eu une pneumonie parce que la maison n'était pas isolée

"La seule fois où je suis allée à l'hôpital, c'était il y a 3 ou 4 ans, quand j'ai eu une pneumonie. C'est ma fille qui m'a retrouvé par terre, je ne pouvais plus respirer ni me lever. J'ai cru mourir.

Ce sont les courants d'air partout qui m'ont fait prendre froid. En plus, avec mon poêle à bois, je ne pouvais pas bien chauffer. Aujourd'hui, je ne risque plus de tomber malade ! C'est tellement beau que je fais attention partout pour ne rien abîmer.

En plus, comme tout est neuf, c'est facile à entretenir. Vraiment, je suis bien. J'ai accouché ici de tous mes enfants, dans des conditions difficiles... je ne pensais pas un jour être si bien logée.

Pendant des années, je me suis dit : "une belle maison confortable, c'est pour les autres. Les gens aisés."
 

Disposant de très faibles ressources (744 euros/mois) et bénéficiant de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie, Mme M. subvenait tout juste aux dépenses incompressibles liées au logement (électricité, téléphone, taxe foncière, eau et bois de chauffage...). La propriétaire ne pouvait donc prendre en charge la moindre intervention à son domicile.

Compte tenu de l'état de la maison, un expert insalubrité de l'organisme Citemetrie a effectué un état des lieux qui a validé l'opportunité d'une réhabilitation sur trois pièces principales du logement.

Anah, Conseil général de la Somme, communautés de communes... de nombreuses aides ont été sollicitées dans le cadre de cette réhabilitation qui comprenait des lourds travaux : réfection complète de la couverture de la maison, pose de radiateurs électrique, réfection de la cheminée, remplacement des gouttières, isolation thermique du plancher, création d'une salle de bains et de toilettes, isolation des murs...

Malgré ces différentes aides, Mme M. ne pouvait supporter financièrement le reste à charge de l'opération, soit près de 5 000 euros. La Fondation Abbé Pierre est donc intervenue dans le cadre de son programme "SOS Taudis" pour boucler le financement du chantier et éviter ainsi l'endettement de la propriétaire aux revenus modestes.

Aujourd'hui, l'ensemble des travaux est terminé et Mme M. a pu se réinstaller chez elle... et commencer sans aucun doute une autre vie. D'ores et déjà, les économies de chauffage ont pu être appréciées : Mme M. devrait économiser plus de 800 euros chaque année sur sa facture énergétique.