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Je remercie ceux qui ont changé ma vie.

Nouvelles fenêtres, nouveau poêle et surtout création d’une salle de bains… Denise, 84 ans, n’en revient pas.

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« Avoir de l’eau chaude et des toilettes à la maison, ça change la vie ! Avant, je me lavais dans une bassine, je faisais chauffer l’eau. » Avant, c’était il y a un peu plus d’un an.

Dans ces conditions austères, Denise a élevé 9 enfants qui ont grandi dans la maison où elle est née et qui fut achetée par son grand-père. « Pour les toilettes, il y avait un trou au fond du jardin, je passais presque la matinée à laver tous les enfants. Mon mari travaillait dans la vigne, c’était son métier et ça lui prenait tout son temps, il n’a jamais rien fait à la maison, sauf des peintures. »

Un an de travaux a permis de rénover entièrement la maison située au Douhet, petit bourg à 10 km de Saintes (17). Assainissement, isolation, mise aux normes de l’électricité devenue dangereuse, pose de cloisons pour séparer les chambres et créer la salle d’eau… Des changements d’envergure qui n’ont pas trop perturbé Denise dont les moyens sont très modestes. « La maison a beaucoup changé, mais je la connais ! Maintenant, c’est plus confortable et je fais des économies de chauffage ; j’ai du parquet partout, c’est beau. Mes petits-enfants ont demandé à tout peindre en blanc parce que c’était très sombre avant, ça me plait beaucoup ! C’est eux qui m’ont offert la cuisine. Maintenant, j’ai un four électrique et même un micro-ondes. Je ne pensais pas avoir un jour un tel confort. Je remercie tous ceux qui m’ont permis de changer ma vie comme ça. »

 

Du suivi et de la présence

Pour Hatéis Habitat, l’association rochellaise qui a monté l’opération, l’ampleur des travaux a demandé un suivi approfondi : « Dans le cadre de l’éradication de l’habitat indigne, nous intervenons pour moitié auprès de personnes âgées souvent en perte d’autonomie, ce qui demande d’être très présent. La maison de Denise était un gros dossier. Les fenêtres ne fermaient plus, le poêle fuyait, il y avait du plomb dans les peintures. Nous avons sollicité beaucoup de subventions. Je suis allé plusieurs fois au domicile pour valider les travaux à faire, monter le dossier avec l’Anah, le Département, la CAF ; expliquer chaque étape à la propriétaire ainsi qu’à deux de ses enfants qui ont financé également une partie des travaux. Grâce à cette rénovation, la propriétaire a réduit de 100 euros/mois ses dépenses énergétiques », précise Rémi Poisbeleau, technicien chez Hatéis Habitat.

Depuis 2016, Hatéis a pris en charge quinze chantiers de réhabilitation de logements très dégradés en Charente- Maritime avec le soutien financier du programme « SOS Taudis » de la Fondation, programme qui compte plus de 100 partenaires.