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Un logement digne pour une famille très modeste

Dans le Lot-et-Garonne, Antonio et ses 2 adolescents vivent enfin en toute sécurité dans leur maison.

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Réfection de la toiture, isolation des combles et des murs, changement de menuiseries, mise en sécurité de l’installation électrique très vétuste et dangereuse, installation d’un nouveau poêle à bois… La maison de 56 m2 n’a plus rien à voir avec ce à quoi elle ressemblait depuis 10 ans, lorsque Antonio, ouvrier agricole saisonnier, s’y est installé avec sa famille.

« Avant, on n’avait pas de chauffage dans la maison et le toit fuyait. Les murs étaient humides, on dormait avec des couvertures et des pulls. Comme j’ai de l’asthme, j’étais tout le temps chez le médecin, maintenant ça va beaucoup mieux ! »

Outre une amélioration de la santé de ses occupants, la rénovation de la maison permet également de faire des économies de bois et de peinture : « avant, il fallait que je repeigne très souvent, et les moisissures revenaient tout le temps… »

Dans sa maison de 56 m2  où il a désormais sa propre chambre, Antonio, 44 ans, fait enfin des projets d’avenir. « J’ai un puits dans le jardin, je vais faire mes légumes. C’est vraiment la maison de ma vie, je resterai dedans toujours, je ne partirai jamais… » Pour arrondir un peu les fins de mois, Antonio élèves des poules et des lapins qu’il vend et on lui donne du bois de chauffage.

Avant de s’occuper du jardin cet été, Antonio travaille dur au ponçage de ses murs pour terminer le chantier, soutenu par les jeunes bénévoles des Compagnons Bâtisseurs qui ont été sollicités par l’Agence régionale Nouvelle Aquitaine.

« Sans leur intervention, le coût des travaux était trop important et nous n’aurions pas pu avoir un prêt social Procivis. C’est comme cela que nous avons pu boucler le financement de la réhabilitation de la maison », précise Isabelle Bouazza, l’assistante sociale qui suit Antonio depuis 2014.

« C’est un dossier qui a été lourd car les revenus étaient vraiment très modestes mais le père de famille s’est vraiment impliqué et même les enfants participent aux travaux dans la mesure de leur possibilité. »

Depuis le mois de mai, un bénévole de l’Agence régionale de la Fondation - qui soutient le projet financièrement dans le cadre de son programme « SOS Taudis » - a même rejoint l’équipe familiale : « Bruno est venu m’aider plusieurs fois. On parle ensemble, je suis content quand il est là. Mes enfants m’aident beaucoup aussi, c’est important de faire des travaux ensemble, ça leur apprend le travail. »

Antonio travaille non loin de son domicile et se rend sur l’exploitation avec sa voiture sans permis. « J’aime mon travail, mais sans l’aide de l’association je n’aurai jamais réussi à faire tous les papiers et toutes les démarches pour la maison. Je remercie vraiment la Fondation de l’Abbé Pierre et tous ceux qui m’aident grâce à elle… »