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Nuit solidaire : des milliers de personnes pour refuser la misère

Après 2008 et 2009, la troisième nuit solidaire organisée par le Collectif des associations unies a été une nouvelle fois l'occasion de rassembler les citoyens et dénoncer le mal-logement et l'exclusion.

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Place de la République, 20H00, jeudi 12 février.

"Moi, je travaille, je vis chez ma mère et j'ai plus de 25 ans. Je suis barman en CDI. Je galère pour trouver un logement, c'est pas normal... C'est pour ça que je suis venu, c'est par solidarité. il faut que ça change !"

"Je suis passé par hasard, je suis musicien professionnel, j'enchaîne les CDD et j'ai beaucoup de mal à trouver un logement. C'est beaucoup le système D, les copains... Je vais écouter le concert et rester un peu, il faut dénoncer la misère aujourd'hui et dire comment les gens galèrent... Je soutiens ce mouvement, cette solidarité, ça me touche."

"Toutes les trois ont a un CDI et on a fait des études, mais c'est vrai que pour se loger, c 'est vraiment hors de prix à Paris. Il faut aller de plus en plus loin en banlieue... Sans parler de la caution, du garant qu'il faut trouver. Finalement, on trouve, mais on paye très cher pour de toutes petites surfaces !

On ne va pas rester dormir ici mais rester un peu, oui, certainement. Les gens dans la rue, ça n'est pas normal, on doit refuser ça. Un logement, c'est un droit. Tout être humain doit avoir un toit."

Paroles citoyennes et paroles militantes ; paroles de parents, de jeunes, de sans-abri... ils étaient plusieurs milliers hier soir à attendre le concert au pied du monument de la République, en attendant que la soupe solidaire soit prête pour les réchauffer. Beaucoup de monde également au forum ou des salariés et des bénévoles du Collectif des 33 associations unies apportaient des réponses aux questions du public. 

 

Un concert contre la misere

Nolwenn Leroy a pris la parole avant que le chanteur de reggae Dias, le rappeur Georgio et HK et les Saltimbanks ne montent à leur tour sur scène :

"Le combat du Collectif, des gens qui sont ici pour dénoncer la misère, c'est le mien. On a beaucoup à faire pour que les choses changent ! Je trouve que l'on est actuellement dans une impasse et il faut être plus solidaires que jamais... Ce soir, je ne chante pas mais je trouve génial que d'autres artistes le fassent. La musique dit les choses, elle a le pouvoir de réchauffer les coeurs et c'est aussi une façon d'être solidaire avec ceux qui dorment dehors."

HK participait pour la première fois à cet événement : 

"L'abbé Pierre nous a dit de faire la guerre à la misère, non ? Donc on est là. En plus, la situation a empiré.... On est content de voir que des associations unissent leurs forces pour lutter contre l'exclusion, c'est vraiment important de le faire. L'heure est à la convergence : il n'y a pas de secret, pour avoir du poids, il faut tous pencher du même côté de la balance au même moment. Du côté de la solidarité. Maintenant !"


Autre moment fort, la distribution de centaines de couvertures de survie aux participants... Puis les plus courageux auront pu dormir sur place, dans la tente installée par Emmaüs où plus d'une centaine de lits étaient disponibles.

Rappelons qu'aujourd'hui, en France, 3, 5 millions de personnes sont mal logées, dont 142 000 sans domicile fixe et que 8,5 milliions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.