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Abbé Road - Interview d'Agnès b.

"La jeunesse me motive !"

Je trouve l’opération Abbé Road formidable, les jeunes, c’est ce qu’il y a de plus important. La jeunesse, c’est magique et il faut croire en elle. Au-delà des peurs, au-delà des craintes. Il y a forcément quelque chose de positif dans la jeunesse.  On fait de m oins en moins de choses pour les jeunes, on en a peur… il y a de moins en moins de budget, de maisons de quartier…. Alors partir à leur rencontre là où ils sont heureux d’être – des festivals – et là où ils sont eux-mêmes, je trouve cela génial !
Je crois qu’il faut motiver les jeunes, et également être motivé par eux.

Je me souviens, j’avais 14 ans que l’abbé Pierre a fait son Appel. Quand je l’ai entendu à la radio parler des bouteilles vides qu’il voulait récupérer, j’ai tout de suite décider de le faire

 

« En plein hiver, j’ai lavé les bouteilles à la fontaine »

Avec mes copains et copines de l’immeuble, à Versailles, on s’est mis à laver les bouteilles vides à la fontaine alors qu’il faisait vraiment froid. Il fallait qu’on le fasse, sa parole nous avait vraiment motivés ! Je me souviens encore très bien de la double-page de Paris Match qui a suivi son Appel. Elle est gravée dans ma mémoire… Et c’est pour cela que, dans les années 60, lorsque le magasine « Elle » m’a demandé qui je voudrais rencontrer , j’ai dit sans hésiter, l’abbé Pierre. C’était et c’est toujours le mythe de mon enfance. J’ai passé un long moment avec lui, j’ai discuté au moins deux heures en tête-à-tête. J’aimais sa main chaude, son sourire, sa force aussi. Après, je l’ai suivi pendant plusieurs ventes Emmaüs et bien sûr, j’ai eu aussi l’occasion de le rencontrer à la Fondation Abbé Pierre ! C’était quelqu’un que j’adorais.

 

Il faut parler de l’abbé Pierre aux jeunes !

C’est pour cela que je trouve que cette opération est vraiment réussie. Il faut faire ce que l’on peut pour que l’abbé Pierre continue de vivre auprès des plus jeunes. Moi, je fais des tee-shirts et j’aime les faire en pensant à lui. Chacun apporte ce qu’il sait faire… Il y a JonOne qui est un ami de longue date (on se connaît depuis presque 20 ans) et qui a si bien dessiné son visage ; il y a Nolwenn qui chante ainsi que bien d’autres artistes que je connais et que j’apprécie.

C’est aussi la force de ce projet : il est réalisé par des personnes qui ont été choisies par l’abbé Pierre et qui l’aimaient. C’est vraiment important, ça ! Ce comité d’Amis et de Parrains, c’est un honneur pour moi d’en faire partie. Et de le faire vivre à travers cet événement, c’est vraiment une belle aventure. Avoir un toit, c’est primordial… Je suis très attachée à ce que représente pour moi une maison de famille que j’ai près d’Antibes. J’y ai une histoire, des racines, tout compte pour moi dans cette maison. Finalement, on appartient à un lieu, à une maison plus qu’elle ne vous appartient.

Le meilleur moyen de se sentir vivre, c’est quand on fait appel à vous. On doit faire appel aux jeunes et c’est ce que fait Abbé Road.

Je suis confiante en la jeunesse d’aujourd’hui comme l’abbé Pierre l’était autrefois ; j’adore sa musique, le street art…. tout ce que reprend Abbé Road. Je me sens proche de cet événement et trouve qu’il est vraiment beau.
 

Abbé Road : une vision commune

J’ai une vision commune avec cette opération : c’est tout simplement la vision de l’humanité. Il faut que nous ayons de l’humanité pour autrui. Aujourd’hui, il y en a tellement peu… Il faut se battre pour ça, et se battre beaucoup.
Il faut construire un monde avec plus de solidarité, plus d’humanité. Et pour moi, Abbé Road mène directement à la chanson de John Lenon, « Imagine ».